Aujourd’hui, 10 juin 2019, l’observatoire national de la migration a organisé, en collaboration avec Expertise France, l’atelier de restitution des résultats d’une étude, sur « Les descendants d’immigrés tunisiens en France, la relation des deux rives »
Basée sur des enquêtes qualitatives conduites auprès de plus de 100 personnes en France et en Tunisie auprès de descendants d’immigrés de 2ème et 3ème génération en France, de descendants d’immigrés installés en Tunisie, puis d’associations et d’institutions d’accompagnements des populations deux rives, cette étude a été réalisée dans le cadre de la composante 2 du projet Lemma « Mobilisation de la diaspora et intégration de la migration dans le développement local » financée par l’Union Européenne et mise en œuvre par Expertise France.
L’objectif de cette étude est d’améliorer la connaissance des principales communautés tunisiennes en Europe dans l’optique de mettre en place un programme ciblé de mobilisation des compétences de la diaspora afin de favoriser l’intégration de la migration dans le développement local et régional de la Tunisie. Cette étude a été réalisée par l’Agence Thaly International, et commanditée et supervisée par l’Observatoire National de la Migration et Expertise France.
Réalisée par 6 chercheurs français et tunisiens, cette étude vient de révéler que les Tunisiens vivants en France rencontrent plusieurs difficultés liées notamment à l’identité, à l’intégration et au rapport avec l’administration. Ils souffrent de discrimination et de problèmes liés à la question identitaire.
A l’issue de cet atelier, plusieurs recommandations ont été présentées et adressées aux autorités tunisiennes afin d’œuvrer à éliminer toutes les difficultés auxquelles font face les émigrés tunisiens en France et à travers le renforcement de leur intégration dans leur pays d’accueil et la consolidation de leur contribution aux efforts de développement en Tunisie.
L’étude a notamment recommandé la révision des rôles et des attributions de l’Office des Tunisiens à l’étranger et l’adaptation de ses activités aux besoins des Tunisiens à l’étranger, le renforcement du rôle des consulats à travers l’amélioration de la qualité de services, l’incitation à l’investissement en Tunisie, l’amélioration des manifestations culturelles pour accentuer l’appartenance des Tunisiens et leurs liens avec leur pays d’origine, repenser l’engagement associatif qui constitue un moyen de créer des ponts de communication entre les descendants d’immigrés tunisiens en France et leur pays d’origine.