Aujourd’hui, la Fondation Friderich Naumann pour la liberté, en partenariat avec « L’Economiste Maghrébin » ont présenté les résultats de l’étude intitulée "Pour une migration professionnelle efficiente", aujourd’hui, 21 Mai 2019, à l’hôtel Golden Tulip « El Mechtel » à Tunis.

L’Observatoire National de la Migration a pris part à la conférence qui a été dédiée à cette étude qui s’intéresse à deux composantes de la migration économique, à savoir ce qui est communément appelé « la fuite des cerveaux » ou la migration des diplômés hautement qualifiés, ainsi que la mobilité professionnelle afférente à des métiers dont ceux issus de la formation professionnelle ou les études supérieures courtes.

Dans la première, le focus sera porté sur les ingénieurs, les médecins et les enseignants universitaires. Quant à la seconde, elle s’intéressera au personnel paramédical, à la mécanique et travaux de soudure et aux ouvriers agricoles. Cette étude avait pour but d’apprécier les profils des migrants (à travers ceux et celles qui ont l’intention de migrer) et de déceler les motifs qui les poussent à changer de vie et à s’installer sous d’autres cieux, et ce, dans le but de ressortir certaines recommandations à même de remédier à ce phénomène. Des formateurs et des formés, des responsables des ordres et des filières, différentes structures concernées et un certain nombre d’entreprises ont été interviewés. Des entrevues et des focus groups ont été également élaborés.

Parmi les principales causes incitant les Tunisiens à quitter le pays et qui ont été mentionnées aussi bien par les hautement qualifiés que par les sortants et les élèves de la formation professionnelle figurent le contexte politique, social et culturel dégradé par lequel passe la Tunisie, d’une part, et les perspectives de carrière, de rémunération et d’évolution professionnelle, d’autre part. Cela dit, les stratégies familiales de rapprochement sont aussi d’envergure et sont même exprimées par les chiffres : Plus de 20% des contrats d’emploi à l’international s’insèrent dans le cadre de situations de rapprochement familial et plus de 60% de cette catégorie ont moins de 30 ans.

Pour les jeunes médecins qui partent, deux principales catégories peuvent être identifiées : les étudiants qui ne réussissent pas le résidanat et qui partent le plus  souvent en Allemagne et ceux qui souhaitent compléter leur formation à l’issue de ce concours et qui se dirigent vers la France principalement. Des médecins plus expérimentés émigrent en grand nombre. Cela conforte l’idée que la question de la formation ne peut, en aucun cas, à elle seule expliquer le phénomène. Quant aux ingénieurs, l’ordre estime qu’à partir de 2014, entre 2500 et 3000 ingénieurs et architectes quittent la Tunisie chaque année.

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